De la tête aux jambes, peut-on apprendre à ses salariés à être plus mobiles /flexibles ?

De la tête aux jambes, peut-on apprendre à ses salariés à être plus mobiles /flexibles ?

Dans une ère où le changement est permanent, les entreprises exigent de leurs salariés une souplesse continue dans le travail. Cette flexibilité reste orientée vers une capacité à s’adapter aux changements, qu’ils soient géographiques, horaires ou relationnels. Grâce aux nouvelles technologies, les distances de communication s’amenuisent et facilitent le développement de nouvelles méthodes de travail à distance. Le télétravail prend de l’ampleur dans les grandes villes européennes et favorise une économie collaborative.

Par ailleurs, la mobilité des salariés passe par la capacité à s’adapter, quel que soit l’environnement de travail et à rester productif dans un environnement et une économie sans cesse en mouvement.

Aujourd’hui, dans les outils de la mobilité, les entreprises peuvent utiliser le télétravail, la formation à distance, le desk-sharing ou les espaces de coworking, les principes du BYOD (bring your own device), du CYOD (choose your own device) ou du COPE (Corporate-owned, personnaly enabled) ou encore la formation continue des salariés. Le but est d’amener ses collaborateurs à plus de polyvalence pour qu’ils soient toujours prêts à assurer les situations professionnelles.

En économie, la définition de la flexibilité c’est : « ce qui caractérise la souplesse de l’organisation et des moyens de production d’une entreprise pour répondre aux fluctuations rapides de la demande et aux évolutions de l’environnement technico-économique ».

Mais demain, la mobilité devra-t-elle être encore plus grande ? Peut-on parler de nomadisme digital à l’intérieur des entreprises ? Nous devons apprendre à perdre nos attaches matérielles, à être dépossédés de l’environnement de travail pour revenir aux valeurs fondamentales du travail : le sens de l’engagement, le respect du travail des autres, la confiance en soi ou encore la volonté de performance. Les entreprises doivent donc réinventer les liens au travail pour que chacun puisse réinvestir ces valeurs essentielles du travail en équipe.

Par exemple, le desk-sharing nous invite à changer notre manière de voir le lieu de travail : « ce n’est pas parce que je n’ai plus de bureau personnel que j’ai perdu le lien social ». Dans un monde où la consommation est à son apogée, ne pas posséder son lieu de travail devient l’inverse de nos pratiques quotidiennes. C’est donc là que les entreprises doivent travailler : conserver le relationnel dans un environnement en perpétuel mouvement. Rassurer les collaborateurs sur leurs capacités à travailler différemment et développer des outils de renforcement positif du travail et de coworking pour conserver la culture de l’entreprise tout en favorisant les individualités. C’est surtout donner des repères, autres que physiques, aux salariés, afin d’éviter les risques de dérives liées à une forme d’ultra-liberté professionnelle qui apparaît dans le monde d’aujourd’hui.

La mobilité des salariés passe donc par des changements de mentalité et un retour aux valeurs fondamentales du travail, dans un environnement qui s’oriente chaque jour un peu plus vers le « bureau portable ».

 

Karine Maurer

 

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